• Les Tournesols

     

    Les Tournesols de Provence

    Ils sont dorés et gras, et ce sont les enfants

    De l’union du Soleil avec dame la Terre.

    Il leur a dispensé un peu de sa lumière

    En les créant ainsi il y a fort longtemps.

    Car l’astre trop distrait a un jour répandu

    Quelques rayons ici.

    Mais au lieu de brûler La terre provençale, ils y ont fructifié

    En grosses fleurs dressées, costaudes et bien drues.

    Ce sont les tournesols, ce merveilleux cadeau

    D’origine céleste et de divine essence.

    Et c’est en pivotant tous dans le même sens

    Qu’ils adorent leur père sans lui tourner le dos.

     

      Vette de Fonclar 

     

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     L'hiver des Cavalier king Charles

     

    Hiver

    La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

    Pas un bruit, pas un son; toute vie est éteinte.

    Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

    Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

    Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.

    L'hiver s'est abattu sur toute floraison;

    Des arbres dépouillés dressent à l'horizon

    Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

    La lune est large et pâle et semble se hâter.

    On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.

    De son morne regard elle parcourt la terre,

    Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

    Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,

    Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant;

    Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,

    Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

    Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

    Un vent glacé frissonne et court par les allées;

    Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,

    Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

    Dans les grands arbres nus que couvre le verglas

    Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège;

    De leur œil inquiet ils regardent la neige,

    Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

     

    Guy de Maupassant.

     

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    Le Printemps

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     Le Printemps féerique

     

    N’attendez pas de moi que je vais vous donner

    Des raisons contre Dieu que je vois rayonner

    La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière

    Dans les champs, dans les bois, est partout la première

    Je suis par le printemps vaguement attendri

    Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri

    Je sens devant l’enfance et devant le zéphyr

    Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire

    Mais complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs

    Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs

    Accourez, la forêt chante, l’azure se dore

    Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore

    Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous

    Venez, je veux aimer, être juste, être doux

    Croire, remercier confusément les choses

    Vivre sans reprocher les épines aux roses

    Ho printemps ! Bois sacrés ! Ciel profondément bleu !

    On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre

    Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre

    On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux

    On à le doux bonheur d’être avec les oiseaux

    Et de voir, sous l’abri des branches printanières

    Ces messieurs faire avec ces dames des manières

     

    Victor Hugo

     

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      Le vol des échassiers

     

     

    La cigogne

    Soleil, tu enivres de tes rayons chauds

    Je suis enfin revenue te dire bonjour

    Après une longue migration, on refait un duo

    Pour fabriquer ensemble un joli nid d’amour

    Je ne suis pas une prédatrice, on me dit jolie et attachante

    Les humains me tuent inconsciemment avec leurs lignes électriques

    Qui serpentent dans les vallons, ballons, chemins et sentes

    Pour allumer les lampes scintillantes dans la nuit magique

    Certains racontent des histoires aux petits enfants

    Ils disent que les garçons naissent dans les choux

    Pour d’autres, la rose est pour les filles un supplément

    Moi, je livre simplement la commande aux époux

    On m’appelle jolie cigogne

    Je travaille âprement et sans vergogne

    Pour perpétuer la famille des échassiers

    Qui partiront en février avec les gelées

    Je claquette avec mes copines pour communiquer

    Mon son donne la préférence à mon mâle

    Qui vient me rejoindre à la Saint Valentin sans hésiter

    Mettre fin à la longue période hivernale

     

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    Chez le Vétérinaire

    Peu lui importe que vous ayez tort ou raison que vous soyez chanceux ou non, riche ou pauvre, cultivé ou ignare, saint ou pêcheur.

    Vous êtes son compagnon et cela lui suffit.

    Il restera toujours près de vous pour vous réconforter, vous protéger et il ira jusqu'à sacrifier sa vie pour vous.

    Il vous sera fidèle dans les bons et les mauvais moments. C'est votre femme, votre mari. Non, seulement votre chien

    J.K. Jerome.

     

     

     

     

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    Carnaval en noir et blanc !!

     

    Le petit clown blanc de la lune

     

    Le petit clown blanc de la lune

    Joue du violon , bat du tambour,

    Jongle avec des noyaux de prunes,

    Des diamants , des pommes d'amour ,

    Dans la douce nuit de velours.

    Le petit clown blanc de la lune se balance au ciel en rêvant ;

    Par-dessus la mer et les dunes ,

    Il se laisse bercer au vent

    Sur son grand trapèze volant.

    Le petit clown blanc de la lune

    Me regarde au fond de la nuit

    Il console mes infortunes ,

    Il me sourit , pâlit , et puis

    Le petit clown s'en va sans bruit.

     

    - Jacques Charpentreau -

     

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    Le Chat Botté

     

    Le Chat Ganté

    Le Chat Botté enfile ses bottes,

    Ses belles bottes de sept lieues

    Dans son fourreau il met sa rapière

    Il lisse ses moustaches Devant son miroir

    Il va se battre en duel A l’aube

    Pour les beaux yeux d’une chatte

    A sept minutes de là Avec le Chat Ganté.

    Le Chat ganté enfile ses gants

    Ses beaux gants de sept minutes

    Dans son fourreau il met sa rapière

    Il lisse ses moustaches Devant son miroir

    Il va se battre en duel A l’aube

    Pour les beaux yeux d’une chatte

    A sept lieues de là Avec le Chat Botté.

    Il y a deux témoins Le Chat Huant

    Qui crie comme un putois

    Et le, Chat- Poe Qui est sourd.

    Les épées sortent des fourreaux

    Les lames brillent

    Le Chat Botté Fait un bond de sept lieues en arrière

    Mais le Chat Ganté Saute sept minutes en avant

    Et quand le Chat Botté réapparaît il lui passe

    Sa rapière à travers le corps.

    Le Chat Botté expire

    Le Chat Ganté essuie la lame dans l’herbe

    La rentre dans son fourreau

    Lisse ses moustaches

    Prend une poignée d’herbe à chat

    Dans sa tabatière

    En quelques bonds il s’en va

    Conquérir le cœur de la belle Chatte !!!!!!

     

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  •  La petite fille

    Il a neigé

    Il a neigé dans l'aube rose

    Si doucement neigé,

    Que le chaton croit rêver.

    C'est à peine s'il ose Marcher.

    Il a neigé dans l'aube rose

    Si doucement neigé,

    Que les choses Semblent avoir changé.

    Et le chaton noir n'ose

    S'aventurer dans le verger,

    Se sentant soudain étranger

    À cette blancheur où se posent,

    Comme pour le narguer,

    Des moineaux effrontés.

    Maurice Carême.

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  • Les Licornes

    Soir d'Hiver

    Ah! comme la neige a neigé!

    Ma vitre est un jardin de givre.

    Ah! comme la neige a neigé!

    Qu’est-ce que le spasme de vivre

    A la douleur que j’ai, que j’ai.

    Tous les étangs gisent gelés,

    Mon âme est noire!

    Où-vis-je? où vais-je?

    Tous ses espoirs gisent gelés:

    Je suis la nouvelle Norvège

    D’où les blonds ciels s’en sont allés.

    Pleurez, oiseaux de février,

    Au sinistre frisson des choses,

    Pleurez oiseaux de février,

    Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,

    Aux branches du genévrier.

    Ah! comme la neige a neigé!

    Ma vitre est un jardin de givre.

    Ah! comme la neige a neigé!

    Qu’est-ce que le spasme de vivre

    A tout l’ennui que j’ai, que j’ai…

     

    Emile Nelligan.

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