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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:58
Fruits d'automne
Je me suis bien régalé de fruits d'automne,
Je me suis bien régalé avec la pomme du pommier.
Je n'ai surtout pas mangé le gland du chêne,
Je n'ai surtout pas mangé le marron du marronnier.
Je me suis bien régalé de fruits d'automne,
Je me suis bien régalé avec la poire du poirier.
Je n'ai surtout pas mangé le gland du chêne,
Je n'ai surtout pas mangé le marron du marronnier.
Roland Topor
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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:54
SONNET
Le temps recommencé restaure le passé
Et toujours et encor… C’est de nouveau l’automne ;
Les feuilles du figuier qui ont viré au jaune
S’en vont bientôt tomber.
L’on n’est jamais lassé
De toutes ces couleurs, que septembre harassé
Par un vent incessant a peint sous un atone
Ciel fané par la pluie, défraîchi, que sillonnent
Deux, trois nuages gris !
L’été bleu effacé
Comme un simple clin d’œil n’est plus que souvenirs.
Puisse faire le Ciel que les jours à venir
N’évoquent pas l’hiver : pas si tôt, pas encore !
Il reste quelques fleurs dans le fond du jardin :
Des roses, du jasmin, de grandes hellébores
Étroitement serrées dans leur vertugadin…
Vette de Fonclare
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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:47
Le renard
Qui rôde dans le brouillard
Entre chien et loup quand s’égarent
Le lapin sans cesse en retard,
La poule mouillée, le canard
Et tous les autres traînards
Du clapier et de la mare !
Qui court à travers l’automne
Dont il porte les couleurs
De pourpre,k de pampre et de pomme,
Toujours vigilant, toujours seul,
Lui le chasseur, lui le veilleur
Aux confins du monde des hommes !
On dirait un feu qui s’avance
Dans le froid, à pas de silence !
L’Arsène Lupin des poulaillers
Ganté, masqué, l’oeil aux aguets !
Ce voleur n’est pas un busard,
Ses vols à lui sont des oeuvres d’art,
C’est le roi de la nuit : renard.
Marc Alyn,
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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:23
Septembre
Septembre ! Septembre ! Cueilleur de fruits, teilleur de chanvre,
Aux clairs matins, aux soirs de sang,
Tu m'apparais Debout et beau, Sur l'or des feuilles de la forêt,
Au bord de l'eau. En ta robe de brume et de soie,
Avec ta chevelure qui rougeoie D'or, de cuivre, de sang et d'ambre
Septembre ! Avec l'outre de peau obèse,
Qui charge tes épaules et pèse,
Et suinte à ses coutures vermeilles
Où viennent bourdonner les dernières abeilles !
Septembre ! Le vin nouveau fermente et mousse de la tonne
Aux cruches ; La cave embaume, le grenier ploie ;
La gerbe de l'été cède au cep de l'automne,
La meule luit des olives qu'elle broie.
Toi, Seigneur des pressoirs, des meules et des ruches,
O septembre ! chanté de toutes les fontaines,
Écoute la voix du poème.
Le soir est froid, L'ombre s'allonge de la forêt
Et le soleil descend derrière les grands chênes.
Henri de Regnier
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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:19
Automne
Comme un monde qui meurt écrasé sous son Or,
La Forêt automnale en son faste agonise
Et ses feuilles, comme les pièces d'un trésor,
S'amoncellent sous le râteau fou de la bise.
Parmi la langueur des sous-bois, on sent flotter
La même odeur de lente mort et de luxure
Qui vous accable au cœur des trop riches cités :
Tout l'Or de la Forêt s'exalte en pourriture !
Mais nous savons que de l'amas de ce fumier
Doit fleurir, en l'élan de la sève prochaine,
La gaieté des coucous, la grâce des aubiers,
La douceur de la mousse et la beauté des chênes.
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Par hellonana le 29 Décembre 2015 à 14:04
Automne
Comme un monde qui meurt écrasé sous son Or,
La Forêt automnale en son faste agonise
Et ses feuilles, comme les pièces d'un trésor,
S'amoncellent sous le râteau fou de la bise.
Parmi la langueur des sous-bois, on sent flotter
La même odeur de lente mort et de luxure
Qui vous accable au cœur des trop riches cités :
Tout l'Or de la Forêt s'exalte en pourriture !
Mais nous savons que de l'amas de ce fumier
Doit fleurir, en l'élan de la sève prochaine,
La gaieté des coucous, la grâce des aubiers,
La douceur de la mousse et la beauté des chênes.
Notre Société ressemble à la Forêt,
Nous sommes en Novembre, et l'Automne est en elle.
O fumier d'aujourd'hui ! plus ton lit est épais
Plus l'Avril sera vert dans la Forêt nouvelle !
Gaston Couté
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