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Par hellonana le 18 Août 2016 à 20:26
Le nain de jardin
Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
Il vit en solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin
Ca fait longtemps déjà qu’il a brisé ses chaines
Il a quitté Blanch’Neige depuis lors il promène
Quelques belles de jour dans sa barque à fond plat
Il remonte le courant à la force des bras
Cette belle de jour dans sa planque ordinaire
C’est sa belle de nuit disent les peupliers
Elle est blond vénitien elle est de Manchester
Pour des raisons de cœur elle vient chaque été
Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin
Ce soir le nain d’jardin et la blonde vénitienne
Boivent un scotch dans un pub ils sont à Manchester
La télé fait gros plan sur un chapeau d’la Reine
Un anglais tout rougeaud vient d’gagner au pocker
Les voilà de retour près de l’embarcadère
Le nain ouvre un sillage dans les lentilles d’eau
Et sa barque à fond plat glisse dans les roseaux
C’est le temps de se plaire c’est le temps de se plaire
Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin
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Par hellonana le 18 Août 2016 à 19:56
Le monstre nocturne (Dr Jekyll et Mister Hyde)
Monsieur Jean-Paul Durand est un gentil garçon,
Un être serviable, un employé modèle,
Quelqu’un de dévoué, loin de l’être infidèle,
Considéré par tous comme un joyeux pinson.
Plus d’une maman rêve, à sa propre façon,
D’un mari pour sa fille et d’un gendre près d’elle,
Enchantée en pensant qu’il en vaut la chandelle,
Sûre du beau parti, sans le moindre soupçon.
Mais dès que la nuit vient, lui, descend dans les rues
Et l’on ne compte pas les femmes disparues,
Victimes, on le croit, d’un sinistre assassin.
Car personne ne sait, sous le ciel taciturne,
Qu’il aime à définir quelque horrible dessin,
Notre homme doux le jour, pourtant monstre nocturne.
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Par hellonana le 8 Mai 2016 à 18:20
C’est du cinéma
Effets spéciaux, fausses cascades
Le cinéma c’est du bidon
Rixes,bagarres et empoignades
Le spectateur est le dindon
Le grand écran c’est la magie
Scènes d’amour et volupté
Beaux sentiments et nostalgie
Pour les amants la liberté
Sur le plateau la mise en scène
Sous le regard du producteur
Qui joue le rôle de mécène
De grand patron, de dictateur
Les comédiens sont des vedettes
Fausses ingénues et vrais méchants
Des assassins et des soubrettes
Que de caprices, de penchants
Metteur en scène qui déprime
Les travellings ont déraillé
Un vieil acteur veut une prime
Refusant d’être débraillé
La scripte tortille des fesses
Un assistant lui fait la cour
Le chef cadreur fait des prouesses
En filmant la scène d’amour
Papier, carton, polystyrène
Pour les décors en trompe-l’œil
Sur le plateau c’est une arène
Pour figurants gonflés d’orgueil
Écrit par Ironimots
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Par hellonana le 8 Mai 2016 à 17:35
Dans la forêt étrange, c'est la nuit ;
C'est comme un noir silence qui bruit ;
Dans la forêt, ici blanche et là brune,
En pleurs de lait filtre le clair de lune.
Un vent d'été, qui souffle on ne sait d'où,
Erre en rêvant comme une âme de fou ;
Et, sous des yeux d'étoile épanouie,
La forêt chante avec un bruit de pluie.
Parfois il vient des gémissements doux
Des lointains bleus pleins d'oiseaux et de loups ;
Il vient aussi des senteurs de repaires ;
C'est l'heure froide où dorment les vipères,
L'heure où l'amour s'épeure au fond du nid,
Où s'élabore en secret l'aconit ;
Où l'être qui garde une chère offense,
Se sentant seul et loin des hommes, pense.
- Pourtant la lune est bonne dans le ciel,
Qui verse, avec un sourire de miel,
Son âme calme et ses pâleurs amies
Au troupeau roux des roches endormies.
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Par hellonana le 6 Mars 2016 à 16:16
Les sept nains
La princesse Blanche-Neige,
Chez les sept nains qui la protègent
Lave, nettoie, époussète,
Sept fois un, sept.
Lorsqu’une vieille aux jambes torses,
Sept fois deux, quatorze.
Lui dit : « Prends ce beau fruit, tiens ! »
Sept fois trois, vingt et un.
Mais un des nains frappe à la vitre,
Sept fois quatre, vingt-huit.
Et lui dit : "Garde-toi bien,
Sept fois cinq, trente cinq.
De mordre à ce fruit dangereux,
Sept fois six, quarante-deux.
C’est un poison qu’elle t’offre !"
Sept fois sept, quarante-neuf.
La vieille, dans les airs, s’enfuit
Sept fois huit, cinquante-six.
Et la Princesse des bois,
Sept fois neuf, soixante-trois.
Est sauvée par ses amis,
Sept fois dix, soixante-dix.
Jean TARDIEU
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Par hellonana le 29 Février 2016 à 16:43
Le Chat Ganté
Le Chat Botté enfile ses bottes,
Ses belles bottes de sept lieues
Dans son fourreau il met sa rapière
Il lisse ses moustaches Devant son miroir
Il va se battre en duel A l’aube
Pour les beaux yeux d’une chatte
A sept minutes de là Avec le Chat Ganté.
Le Chat ganté enfile ses gants
Ses beaux gants de sept minutes
Dans son fourreau il met sa rapière
Il lisse ses moustaches Devant son miroir
Il va se battre en duel A l’aube
Pour les beaux yeux d’une chatte
A sept lieues de là Avec le Chat Botté.
Il y a deux témoins Le Chat Huant
Qui crie comme un putois
Et le, Chat- Poe Qui est sourd.
Les épées sortent des fourreaux
Les lames brillent
Le Chat Botté Fait un bond de sept lieues en arrière
Mais le Chat Ganté Saute sept minutes en avant
Et quand le Chat Botté réapparaît il lui passe
Sa rapière à travers le corps.
Le Chat Botté expire
Le Chat Ganté essuie la lame dans l’herbe
La rentre dans son fourreau
Lisse ses moustaches
Prend une poignée d’herbe à chat
Dans sa tabatière
En quelques bonds il s’en va
Conquérir le cœur de la belle Chatte !!!!!!
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Par hellonana le 29 Février 2016 à 16:07
Romance.
Dansez, fillettes du village,
Chantez vos doux refrains d'amour :
Trop vite, hélas ! Un ciel d'orage
Vient obscurcir le plus beau jour.
En vous voyant, je me rappelle
Et mes plaisirs et mes succès ;
Comme vous, j'étais jeune et belle,
Et, comme vous, je le savais.
Soudain ma blonde chevelure
Me montra quelques cheveux blancs...
J'ai vu, comme dans la nature,
L'hiver succéder au printemps.
Dansez, fillettes du village,
Chantez vos doux refrains d'amour ;
Trop vite, hélas ! un ciel d'orage
Vient obscurcir le plus beau jour.
Naïve et sans expérience,
D'amour je crus les doux serments,
Et j'aimais avec confiance...
On croit au bonheur à quinze ans !
Une fleur, par Julien cueillie,
Était le gage de sa foi ;
Mais, avant qu'elle fût flétrie,
L'ingrat ne pensait plus à moi !
Dansez, fillettes du Village,
Chantez vos doux refrains d'amour ;
Trop vite, hélas ! un ciel d'orage
Vient obscurcir le plus beau jour.
À vingt ans, un ami fidèle
Adoucit mon premier chagrin ;
J'étais triste, mais j'étais belle,
Il m'offrit son cœur et sa main.
Trop tôt pour nous vint la vieillesse ;
Nous nous aimions, nous étions vieux...
La mort rompit notre tendresse...
Mon ami fut le plus heureux !
Dansez, fillettes du village,
Chantez vos doux refrains d'amour ;
Trop vite, hélas ! un ciel d'orage
Vient obscurcir le plus beau jour.
Pour moi, n'arrêtez pas la danse ;
Le ciel est pur, je suis au port,
Aux bruyants plaisirs de l'enfance
La grand-mère sourit encor
Que cette larme que j'efface
N'attriste pas vos jeunes cœurs :
Le soleil brille sur la glace,
L'hiver conserve quelques fleurs.
Dansez, fillettes du village,
Chantez vos doux refrains d'amour,
Et, sous un ciel exempt d'orage,
Embellissez mon dernier jour !
Sophie d'Arbouville.
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Par hellonana le 5 Février 2016 à 15:53
Enfant, je me suis perdue
dans la chevelure des fées.
Dans leurs sentes blondes
aux mouvants paysages
en forme de mirages
je me promenais.
Dans leur forêt douce
aux odeurs de sève et de mousse,
je cherchais la fleur d’or,
que l’ombre subtile des arbres
me cachait,dès que je m’en approchais.
J’écoutais le cristal argentin
du chant flûté
de l’oiseau au nom de destin.
J’étais songeuse et triste
sans rien y comprendre,
mais mon âmetressaillait de douleur
et vivait avant moi
tous mes chagrins.
Je m’endormais confiante,
au creux d’épaisses racines,
mais des tempêtes
aux doigts de sorcières
me réveillaient.
Transie,
j’allais errante,
sans abri,
en des chemins étranges.
Enfant, je me suis perdue
dans la chevelure des fées
et jamais ne suis revenue
de ce lieu foisonnant de songes
où la vérité s’éveille en éclair
dans le silence trompeur
d’une paisible après-midi d’été.Roger Christofol
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