•  La Statue

     Quand tu m’es apparue c’est la tête penchée et un doigt sur les lèvres.

    Joli corps de statue sur ton socle de grès, tu m’as jeté un sort, sorcière !Tu m’as jeté un sort…Car tu m’as envoûté de corps et de pensées, un sourire sur les lèvres.Es-tu sainte ou diablesse ?Es-tu femme ou déesse ?Tu m’as jeté un sort, sorcière !Tu m’as jeté un sort…Tu as tissé ta toile comme ferait l’araignée, un grand rire sur les lèvres.Et en gestes comptés, comme la reine d’un bal, tu m’as jeté un sort, sorcière !Tu m’as jeté un sort…Alors brisant le mal, je t’ai abandonnée, un défi sur les lèvres.Couché dans l’aube pâle, je ne puis t’oublier.Tu m’as jeté un sort, sorcière !Tu m’as jeté un sort…Adorable statue à la tête penchée et au doigt sur les lèvres,merveille de formes nues dans le marbre taillées,tu m’as jeté un sort, sorcière !Tu m’as jeté un sort…   

         

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    Le mont Olympe

     

    Aphrodite

    Ô Déesse en nos bras si tendre et si petite,

    Déesse au cœur de chair, plus faible encor que nous,

    Aphrodite par qui toute Ève est Aphrodite

    Et se fait adorer d'un homme à ses genoux,

    Toi seule tu survis après le crépuscule

    Des grands Olympiens submergés par la nuit.

    Tout un monde a croulé sur le tombeau d'Hercule,

    Ô Beauté ! Tu reviens du passé qui s'enfuit.

    Telle que tu naquis dans la lumière hellène

    Tu soulèves la mer, tu rougis l'églantier,

    L'univers tournoyant s'enivre à ton haleine

    Et le sein d'une enfant te recueille en entier.

    Telle que tu naquis des sens de Praxitèle

    Toute amante est divine, et je doute,à ses yeux,

    Si le Ciel te fait femme ou la fait immortelle,

    Si tu descends vers l'homme ou renais pour les Dieux.

     

    Pierre Louys

     

     

     

     

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    Dans le jardin

    Dans le jardin de mon âme,
    Un poète en promenade
    S'est égaré un beau matin
    De juin !

       

     

    J'ai fermé à clé le portail
    Pour ne pas qu'il s'en aille,
    Et dans l'arbre de ma vie
    Il a construit sa maison,
    Douce comme une vision
    De paradis !


     

     

    Dans le sable de mon cœur
    Il a gravé son prénom,
    Fragile comme l'illusion
    Du bonheur !

    Véronique Audelon.

     

     

     

     

     

     

     

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