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Jeunesse, si je veux te retrouver dans mes rêves,
Bien avant qu'un jour gris ne se lève,
Je n'ai plus qu'à penser fortement à mes roses...
Alors le temps bascule, l'ombre disparaît soudain!
Avec fougue, ma plume accourt dans le jardin,
Pour redessiner en encre mes quotidiennes proses...
Rose que j'effeuille, j'accueille ce retour,
Voici donc mes dix-huit ans et un premier amour,
Presque une enfant, Domi tête toute bouclée...
Dont l'âme avait cette candeur de mille pétales blancs,
Allez savoir pourquoi, mes doigts redeviennent tremblants,
Et n'osent encore frôler cette mémoire immaculée...
Mais l'audace change avec le temps, n'est-ce pas roses-thé?
L'audace, cet élixir de fausse virilité,
N'accorde à mon existence qu'une petite amourette...
Aux galants rendez-vous, étreintes retenues par l'envie
De la rose couleur chair moite des chaudes nuits,
Je froisse d'encre encore ses corolles discrètes...
Ma jeunesse est loin, et ce loin et lointain..
Souvenirs de quoi remplissez-vous le coeur humain
Sinon d'illusions maladroitement poursuivies...
Mais depuis une rose carmin, exquise,
A fait fondre par son velours somptueux ma banquise,
En illuminant par son aura, mon âme et ma vie...
Timilo
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