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    L'Artiste Peintre

     

    Doué de l'art d'enluminer et créer des mirages

    Le peintre est cet artiste qui pose sur la toile

    Aidé de ses pinceaux d'une palette de couleurs

    Sa vision personnelle du monde et des étoiles

    Ils sont tels aux poètes exposant leurs valeurs

    De pensées idéales parfois imaginaires

    Pour les néophytes et comme eux leurs images

    Font l'objet de critiques et de moult commentaires

    Par un matin d'été à l'ombre d'une treille

    Était là assis sur un vieux tabouret

    Un peintre campagnard d'un antique béret

    Coiffé et paré d'une bure bariolée défraichie au soleil

    Enduite du crépi tachée depuis longtemps

    Et de sueur colorée par le temps

    Il peignait une toile placée sur chevalet

    Il était je l'ai su tardivement né sourd et muet

    Et son don venu du ciel de peindre à souhait

    Le comblait d'allégresse et de profonde paix

    Et le soir d'une bienfaisante douche

    D'un repas copieux et la nuit d'une modeste couche

     Cadre Manola

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     la rose rebelle
     
    Crinoline rose
    Labyrinthe de pétales
    Dédale de soie
    Beauté de fleur racoleuse
    Égérie de plate-bande.

    Allure trompeuse
    Se défend d'être cueillie
    Cuisse épineuse
    Craint la prison d'un beau vase
    Instinct de coquelicot.

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     Défi réalisé par Domi

     Elle s'élève haut dans le ciel
    L'hirondelle !
    Nichée en colonie
    Dans les villes et
    Les villages environnants,
    Tout autant que sur les parois rocheuses
    De mon cœur.

    Quand le soleil
    Tire sa révérence
    Sur son plumage nuit,
    Elle rejoint
    Ses camarades de plumes
    En se rassemblant en dortoir
    Dans des couffins d'arbres.

    Elle s'élève haut,
    Gracieuse,
    Voletant
    Dans l'air de musique.
    Véritable courtisane,
    Son chant fier et calme apaise
    Les plus nobles.
    Et ma foi même,
    A produit des larmes de béryl bleu
    Chez le fantôme du lion de Némée.

    Le petit passereau est nomade.
    Et en bon oiseau migrateur
    Ou citoyen du monde,
    L'hirondelle parcourt
    Les continents au gré des saisons.
    Puis, quand elle revient,
    Elle se pose sur le rebord de ma fenêtre
    En me contant ses moults voyages.

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     Défis réalisé par Anonimazur

     La taupe

    Il était, six pieds sous terre,
    Une taupe très en colère
    Tous les jours la même histoire !
    Et surtout n’allez pas croire
    Qu’elle se fâche pour un rien !
    Ecoutez, tenez-vous bien !
    On nous dit qu’elle est myope
    Mais pas besoin de lunettes
    Pour savoir que l’homme est bête
    Et détruit son biotope.
    Tous les peuples de la terre
    Se combattent, se font la guerre
    Toujours à frapper du pied
    Et toujours à bombarder.
    C’est ainsi que tous les jours
    Elle se doit de faire le tour
    Pour hélas constater
    Que la terre a bien bougé
    Et qu’il faut recommencer
    A construire, à réparer
    Sa maison. S’en est assez !
    Si les peuples de la terre,
    Au lieu de se faire la guerre,
    Pouvaient vivre en harmonie,
    Sans rancœur, sans soucis,
    Sans détruire les galeries
    De la taupe, notre amie.
    Ce serait le Paradis.
    Chaque peuple de notre globe
    Trouverait destin plus noble
    S’il pensait à la planète,
    Qu’elle devienne un plus nette.
    Qu’on soit jaune ou bien vermeil
    Noir ou blanc sous le soleil,
    Il faut se donner la main,
    Et penser au lendemain.
    Notre taupe à bien raison
    De crier à l’unisson
    Que la terre est une maison
    De tous peuples,
    Sans exception.

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    Défis réalisé par Domi 66

    Le Perroquet Noir

    Au fond du Pantanal vivaient des perroquets
    Aux multiples couleurs qu’on aimait regarder.
    Ils étaient tous très beaux et savaient le montrer,
    Dépliant leurs ailes pour se faire admirer.
    Un jour, dans une famille, un perroquet est né
    Sans une plume de couleur, tout de noir habillé.
    Son enfance fut dure car étant différent,
    Il ne reçut d’amour que venant des parents.
    Les enfants le raillaient, ils se moquaient de lui,
    Il ne pouvait jouer et n’avait pas d’amis.
    Au lieu de faire le beau et de se pavaner,
    Il entreprit tout seul d’apprendre à bien parler.
    Il s’approcha des hommes qui ne le voyaient pas,
    Et répétait les mots sans jamais être las.
    Au bout de quelques temps il parlait couramment
    Et de certains sujets discutait savamment.
    Il devint aussitôt une grande vedette,
    Passant à la télé, invité dans les fêtes.
    Ses frères colorés l’enviaient maintenant,
    N’ayant à proposer que de faire le paon.
    Au lieu de faire en sorte de tous se ressembler,
    Cultivons plutôt l’art de nous différencier.
     

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     Défis réaliser par Anonimazur

     La faute du grand chêne Au cœur de la forêt se tenait un grand chêne,
    Si vieux, si vénérable, qu’il aurait pu sans peine
    Nous raconter César et d’autres rois et reines.

    Dans ses bras vigoureux, sous ses feuilles dorées,
    Habitaient à l’année des oiseaux par milliers,
    Qui, à tous les étages, voletaient et piaillaient.

    Ils faisaient des ravages dans ses vastes ramures,
    Déchirant son feuillage, martelant son bois dur,hêne
    Pour bricoler des nids à leur progéniture.

    Un jour que leur tapage était des plus violents,
    Grand Chêne se surprit priant le Tout Puissant :
    Seigneur, délivre-moi de tous ces chenapans !

    Ce fut sans doute le Diable qui capta le message
    Et envoya la foudre, le tonnerre et l’orage,
    Dévaster par le feu la belle forêt sauvage.

    Il n’y a plus d’oiseaux : ils sont morts ou partis,
    Leurs âmes vagabondent entre les troncs noircis,
    Dans les fumées bleutées des bois anéantis.

    Grand Chêne a survécu à la colère du ciel,
    Mais, peut-on vraiment vivre sans ses amis fidèles,
    Avec pour compagnie, les regrets éternels ?

    Promeneur, si tu flânes près du chêne solitaire,
    Le chant que tu entends n’est pas le vent d’hiver,
    Mais le triste sanglot de l’arbre millénaire.

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     Demoiselle Coccinelle Dans se robe à pois blancs
    Étirait gracieusement ses ailes Un doux matin de printemps !
    Un terne escargot Sa maison sur le dos,
    Vint à passer, accablé, Ne cessant de se lamenter.
    Bonjour, triste animal, Dis la belle en se dandinant.
    Admire le rouge flamboyant De ma robe de bal !
    Pourquoi suis-je si laid ? Gémissait-il, désespéré.
    Pourquoi peux-tu voler ? Alors que moi, je ne sais.
    Arrête donc de pleurnicher Espèce de gros benêt,
    La nature m'a tout donné, Pour toi, il n'est rien resté !
    Se moquait la coccinelle En lissant ses ailes.
    Arriva Dame Araignée Qui prit la belle dans ses filets,
    Tissant sa toile bien serrée Autour de la captive, dépitée !
    Aide-moi, mon ami, Je ne puis finir ainsi !
    Je t'en prie, aie pitié, Plus jamais, de toi, je ne rirai !
    Mais voyons, belle coccinelle, Je suis bien trop niais
    Pour défaire la dentelle Qu'a tissé cette araignée !
    Et le terne escargot Sa maison sur le dos,
    Reprit sa route, consolé, Riant à gorge déployée !

     
     

     

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    LES DEUX PIGEONS

    Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre.
                L'un d'eux s'ennuyant au logis
                Fut assez fou pour entreprendre
                Un voyage en lointain pays.
                L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire ?
                Voulez-vous quitter votre frère ?
                L'absence est le plus grand des maux :
    Non pas pour vous, cruel.  Au moins que les travaux,
                Les dangers, les soins  du voyage,
                Changent un peu votre courage. (1)
    Encore si la saison s'avançait davantage !
    Attendez les zéphyrs : qui(2) vous presse? Un Corbeau
    Tout à l'heure annonçait malheur à quelque Oiseau.
    Je ne songerai(3) plus que rencontre funeste,
    Que Faucons, que réseaux (4). Hélas, dirai-je, il pleut :
                Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut,
                Bon soupé, bon gîte, et le reste ? 
                Ce discours ébranla le coeur
                De notre imprudent voyageur ;
    Mais le désir de voir et l'humeur inquiète
    L'emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point :
    Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ;
    Je reviendrai dans peu conter de point en point
                Mes aventures à mon frère.
    Je le désennuierai : quiconque ne voit guère
    N'a guère à dire aussi(5). Mon voyage dépeint (6)
                Vous sera d'un plaisir extrême.
    Je dirai : J'étais là ; telle chose m'avint(7)  ;
                Vous y croirez être vous-même.
    A ces mots en pleurant ils se dirent adieu.
    Le voyageur s'éloigne ; et voilà qu'un nuage
    L'oblige de chercher retraite en quelque lieu.
    Un seul arbre s'offrit, tel encor que l'orage
    Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage.
    L'air devenu serein, il part tout morfondu,
    Sèche du mieux qu'il peut son corps chargé de pluie,
    Dans un champ à l'écart voit du blé répandu,
    Voit un Pigeon auprès : cela lui donne envie :
    Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las
    (8 ) 
                Les menteurs et traîtres appas.
    Le las était usé : si bien que de son aile,
    De ses pieds, de son bec, l'oiseau le rompt enfin.
    Quelque plume y périt : et le pis du destin
    Fut qu'un certain vautour à la serre cruelle,
    Vit notre malheureux qui, traînant la ficelle
    Et les morceaux du las qui l'avaient attrapé,
                Semblait un forçat échappé.
    Le Vautour s'en allait le lier(9), quand des nues
    Fond à son tour un aigle aux ailes étendues.
    Le Pigeon profita du conflit des voleurs,
    S'envola, s'abattit auprès d'une masure,
                Crut, pour ce coup, que ses malheurs
                Finiraient par cette aventure ;
    Mais un fripon d'enfant, cet âge est sans pitié
    Prit sa fronde, et, du coup, tua plus d'à moitié
                La Volatile (10) malheureuse,
           Qui, maudissant sa curiosité,
                Traînant l'aile et tirant le pié,
                Demi-morte et demi-boiteuse,
                Droit au logis s'en retourna :
                Que bien, que mal  elle arriva
                Sans autre aventure fâcheuse.
    Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger
    De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.
    Amants, heureux amants , voulez-vous voyager?
                Que ce soit aux rives prochaines ;
    Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau,
                Toujours divers, toujours nouveau ;
    Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
    J'ai quelquefois(11) aimé : je n'aurais pas alors
                Contre le Louvre et ses trésors,
    Contre le firmament et sa voûte céleste,
                Changé les bois, changé les lieux
    Honorés par les pas, éclairés par les yeux
                De l'aimable et jeune bergère
                Pour qui, sous le fils de Cythère (12),
    Je servis, engagé par mes premiers serments.
    Hélas! Quand reviendront de semblables moments?
    Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants
    Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète?
    Ah! si mon coeur osait encor se renflammer!
    Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête?
                Ai-je passé le temps d'aimer?(13)

     

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