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Par hellonana le 22 Mai 2017 à 19:22
L'Artiste Peintre
Doué de l'art d'enluminer et créer des mirages
Le peintre est cet artiste qui pose sur la toile
Aidé de ses pinceaux d'une palette de couleurs
Sa vision personnelle du monde et des étoiles
Ils sont tels aux poètes exposant leurs valeurs
De pensées idéales parfois imaginaires
Pour les néophytes et comme eux leurs images
Font l'objet de critiques et de moult commentaires
Par un matin d'été à l'ombre d'une treille
Était là assis sur un vieux tabouret
Un peintre campagnard d'un antique béret
Coiffé et paré d'une bure bariolée défraichie au soleil
Enduite du crépi tachée depuis longtemps
Et de sueur colorée par le temps
Il peignait une toile placée sur chevalet
Il était je l'ai su tardivement né sourd et muet
Et son don venu du ciel de peindre à souhait
Le comblait d'allégresse et de profonde paix
Et le soir d'une bienfaisante douche
D'un repas copieux et la nuit d'une modeste couche
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Par hellonana le 6 Avril 2017 à 16:56
Défi réalisé par Domi
Elle s'élève haut dans le ciel
L'hirondelle !
Nichée en colonie
Dans les villes et
Les villages environnants,
Tout autant que sur les parois rocheuses
De mon cœur.
Quand le soleil
Tire sa révérence
Sur son plumage nuit,
Elle rejoint
Ses camarades de plumes
En se rassemblant en dortoir
Dans des couffins d'arbres.
Elle s'élève haut,
Gracieuse,
Voletant
Dans l'air de musique.
Véritable courtisane,
Son chant fier et calme apaise
Les plus nobles.
Et ma foi même,
A produit des larmes de béryl bleu
Chez le fantôme du lion de Némée.
Le petit passereau est nomade.
Et en bon oiseau migrateur
Ou citoyen du monde,
L'hirondelle parcourt
Les continents au gré des saisons.
Puis, quand elle revient,
Elle se pose sur le rebord de ma fenêtre
En me contant ses moults voyages.
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Par hellonana le 6 Avril 2017 à 16:53
Défis réalisé par Anonimazur
La taupe
Il était, six pieds sous terre,
Une taupe très en colère
Tous les jours la même histoire !
Et surtout n’allez pas croire
Qu’elle se fâche pour un rien !
Ecoutez, tenez-vous bien !
On nous dit qu’elle est myope
Mais pas besoin de lunettes
Pour savoir que l’homme est bête
Et détruit son biotope.
Tous les peuples de la terre
Se combattent, se font la guerre
Toujours à frapper du pied
Et toujours à bombarder.
C’est ainsi que tous les jours
Elle se doit de faire le tour
Pour hélas constater
Que la terre a bien bougé
Et qu’il faut recommencer
A construire, à réparer
Sa maison. S’en est assez !
Si les peuples de la terre,
Au lieu de se faire la guerre,
Pouvaient vivre en harmonie,
Sans rancœur, sans soucis,
Sans détruire les galeries
De la taupe, notre amie.
Ce serait le Paradis.
Chaque peuple de notre globe
Trouverait destin plus noble
S’il pensait à la planète,
Qu’elle devienne un plus nette.
Qu’on soit jaune ou bien vermeil
Noir ou blanc sous le soleil,
Il faut se donner la main,
Et penser au lendemain.
Notre taupe à bien raison
De crier à l’unisson
Que la terre est une maison
De tous peuples,
Sans exception.
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Par hellonana le 6 Avril 2017 à 16:49
Défis réalisé par Domi 66
Le Perroquet Noir
Au fond du Pantanal vivaient des perroquets
Aux multiples couleurs qu’on aimait regarder.
Ils étaient tous très beaux et savaient le montrer,
Dépliant leurs ailes pour se faire admirer.
Un jour, dans une famille, un perroquet est né
Sans une plume de couleur, tout de noir habillé.
Son enfance fut dure car étant différent,
Il ne reçut d’amour que venant des parents.
Les enfants le raillaient, ils se moquaient de lui,
Il ne pouvait jouer et n’avait pas d’amis.
Au lieu de faire le beau et de se pavaner,
Il entreprit tout seul d’apprendre à bien parler.
Il s’approcha des hommes qui ne le voyaient pas,
Et répétait les mots sans jamais être las.
Au bout de quelques temps il parlait couramment
Et de certains sujets discutait savamment.
Il devint aussitôt une grande vedette,
Passant à la télé, invité dans les fêtes.
Ses frères colorés l’enviaient maintenant,
N’ayant à proposer que de faire le paon.
Au lieu de faire en sorte de tous se ressembler,
Cultivons plutôt l’art de nous différencier.
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Par hellonana le 6 Avril 2017 à 16:47
Défis réaliser par Anonimazur
La faute du grand chêne Au cœur de la forêt se tenait un grand chêne,
Si vieux, si vénérable, qu’il aurait pu sans peine
Nous raconter César et d’autres rois et reines.
Dans ses bras vigoureux, sous ses feuilles dorées,
Habitaient à l’année des oiseaux par milliers,
Qui, à tous les étages, voletaient et piaillaient.
Ils faisaient des ravages dans ses vastes ramures,
Déchirant son feuillage, martelant son bois dur,hêne
Pour bricoler des nids à leur progéniture.
Un jour que leur tapage était des plus violents,
Grand Chêne se surprit priant le Tout Puissant :
Seigneur, délivre-moi de tous ces chenapans !
Ce fut sans doute le Diable qui capta le message
Et envoya la foudre, le tonnerre et l’orage,
Dévaster par le feu la belle forêt sauvage.
Il n’y a plus d’oiseaux : ils sont morts ou partis,
Leurs âmes vagabondent entre les troncs noircis,
Dans les fumées bleutées des bois anéantis.
Grand Chêne a survécu à la colère du ciel,
Mais, peut-on vraiment vivre sans ses amis fidèles,
Avec pour compagnie, les regrets éternels ?
Promeneur, si tu flânes près du chêne solitaire,
Le chant que tu entends n’est pas le vent d’hiver,
Mais le triste sanglot de l’arbre millénaire.
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Par hellonana le 6 Avril 2017 à 16:45
Demoiselle Coccinelle Dans se robe à pois blancs
Étirait gracieusement ses ailes Un doux matin de printemps !
Un terne escargot Sa maison sur le dos,
Vint à passer, accablé, Ne cessant de se lamenter.
Bonjour, triste animal, Dis la belle en se dandinant.
Admire le rouge flamboyant De ma robe de bal !
Pourquoi suis-je si laid ? Gémissait-il, désespéré.
Pourquoi peux-tu voler ? Alors que moi, je ne sais.
Arrête donc de pleurnicher Espèce de gros benêt,
La nature m'a tout donné, Pour toi, il n'est rien resté !
Se moquait la coccinelle En lissant ses ailes.
Arriva Dame Araignée Qui prit la belle dans ses filets,
Tissant sa toile bien serrée Autour de la captive, dépitée !
Aide-moi, mon ami, Je ne puis finir ainsi !
Je t'en prie, aie pitié, Plus jamais, de toi, je ne rirai !
Mais voyons, belle coccinelle, Je suis bien trop niais
Pour défaire la dentelle Qu'a tissé cette araignée !
Et le terne escargot Sa maison sur le dos,
Reprit sa route, consolé, Riant à gorge déployée !Clic pour vérifier
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Par hellonana le 22 Février 2017 à 18:58
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LES DEUX PIGEONS
- Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre.
- L'un d'eux s'ennuyant au logis
- Fut assez fou pour entreprendre
- Un voyage en lointain pays.
- L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire ?
- Voulez-vous quitter votre frère ?
- L'absence est le plus grand des maux :
- Non pas pour vous, cruel. Au moins que les travaux,
- Les dangers, les soins du voyage,
- Changent un peu votre courage. (1)
- Encore si la saison s'avançait davantage !
- Attendez les zéphyrs : qui(2) vous presse? Un Corbeau
- Tout à l'heure annonçait malheur à quelque Oiseau.
- Je ne songerai(3) plus que rencontre funeste,
- Que Faucons, que réseaux (4). Hélas, dirai-je, il pleut :
- Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut,
- Bon soupé, bon gîte, et le reste ?
- Ce discours ébranla le coeur
- De notre imprudent voyageur ;
- Mais le désir de voir et l'humeur inquiète
- L'emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point :
- Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ;
- Je reviendrai dans peu conter de point en point
- Mes aventures à mon frère.
- Je le désennuierai : quiconque ne voit guère
- N'a guère à dire aussi(5). Mon voyage dépeint (6)
- Vous sera d'un plaisir extrême.
- Je dirai : J'étais là ; telle chose m'avint(7) ;
- Vous y croirez être vous-même.
- A ces mots en pleurant ils se dirent adieu.
- Le voyageur s'éloigne ; et voilà qu'un nuage
- L'oblige de chercher retraite en quelque lieu.
- Un seul arbre s'offrit, tel encor que l'orage
- Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage.
- L'air devenu serein, il part tout morfondu,
- Sèche du mieux qu'il peut son corps chargé de pluie,
- Dans un champ à l'écart voit du blé répandu,
- Voit un Pigeon auprès : cela lui donne envie :
- Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las
(8 ) - Les menteurs et traîtres appas.
- Le las était usé : si bien que de son aile,
- De ses pieds, de son bec, l'oiseau le rompt enfin.
- Quelque plume y périt : et le pis du destin
- Fut qu'un certain vautour à la serre cruelle,
- Vit notre malheureux qui, traînant la ficelle
- Et les morceaux du las qui l'avaient attrapé,
- Semblait un forçat échappé.
- Le Vautour s'en allait le lier(9), quand des nues
- Fond à son tour un aigle aux ailes étendues.
- Le Pigeon profita du conflit des voleurs,
- S'envola, s'abattit auprès d'une masure,
- Crut, pour ce coup, que ses malheurs
- Finiraient par cette aventure ;
- Mais un fripon d'enfant, cet âge est sans pitié
- Prit sa fronde, et, du coup, tua plus d'à moitié
- La Volatile (10) malheureuse,
- Qui, maudissant sa curiosité,
- Traînant l'aile et tirant le pié,
- Demi-morte et demi-boiteuse,
- Droit au logis s'en retourna :
- Que bien, que mal elle arriva
- Sans autre aventure fâcheuse.
- Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger
- De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.
- Amants, heureux amants , voulez-vous voyager?
- Que ce soit aux rives prochaines ;
- Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau,
- Toujours divers, toujours nouveau ;
- Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
- J'ai quelquefois(11) aimé : je n'aurais pas alors
- Contre le Louvre et ses trésors,
- Contre le firmament et sa voûte céleste,
- Changé les bois, changé les lieux
- Honorés par les pas, éclairés par les yeux
- De l'aimable et jeune bergère
- Pour qui, sous le fils de Cythère (12),
- Je servis, engagé par mes premiers serments.
- Hélas! Quand reviendront de semblables moments?
- Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants
- Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète?
- Ah! si mon coeur osait encor se renflammer!
- Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête?
- Ai-je passé le temps d'aimer?(13)
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