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Par hellonana le 4 Avril 2016 à 13:38
Quand la blanche cigogne, à travers le ciel bleu,
Frappant à larges coups d'air de sa puissante aile,
Le col tendu, ses pieds roses pendant sous elle,
Vole vers les climats d'or, d'azur et de feu,
Emportée à son rêve, et buvant dans l'éther
L'ivresse des éclairs, elle perçoit à peine
Le long déroulement de l'incessante plaine,
Des fleuves, des forêts, des vallons, de la mer ;
Les champs et les coteaux, sortant de l'horizon,
Disparaissent soudain dans une fuite infime ;
Et les grandes cités, comme au fond d'un abîme,
N'existent qu'un instant et s'éloignent d'un bond ;
Un jour lui fait franchir les bornes d'un pays ;
Dans les vents quelle fend ou bien qu'elle devance,
Infatigablement son fort désir la lance
Vers les cieux aux soleils toujours épanouis.
Mais soudain son regard prodigieux a vu
Dans la fente d'un roc, sous un pied de fougère,
Ramper le glissement furtif d'une vipère ;
Son inflexible vol d'un coup s'est abattu.
Quand sa chute s'arrête et remonte en essor,
Elle emporte, dans l'air frissonnant, le reptile,
Et, dans son bec couleur d'aurore, le mutile,
Tandis qu'en noirs replis il se noue et se tord.
Alors, songeant toujours aux éclatants soleils,
Aux longues stations au bord des eaux sacrées,
Ou sur les minarets aux coupoles dorées
Où le soir lumineux ruisselle en flots vermeils,
Joyeuse, elle reprend, à la calme hauteur
D'où les terres sans fin redeviennent lointaines,
Son vol splendide, dont l'ourlet noir de ses pennes
Isole dans l'azur l'éclatante blancheur.
Auguste Angellier.
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Par hellonana le 4 Avril 2016 à 13:31
Nature
Belle nature qui aujourd'hui s'éveille.
Et qui nous enchante de sa treille.
Palette innombrable qui m'émerveille.
D'aucun peintre n'avait ta pareille.
Pour partager avec nous l'essentiel
Printemps qui de sa lumière apporte le réveil
L'été! et sa clarté qui vient du ciel.
L'automne! danse des feuilles aux teintes pluriels.
L'hiver! froid et neige , tu es en veille.
Ton arrivée est une joie partielle
Car toutes tes saisons sont démentielles
Dame nature et ta ronde providentielle.
Tu fais de moi une admiratrice inconditionnelle.
Aux inconscients, te salir je déconseille .
Car terre fragile ton équilibre je surveille.
Marie.C
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Par hellonana le 29 Février 2016 à 17:04
La cigogne
Soleil, tu enivres de tes rayons chauds
Je suis enfin revenue te dire bonjour
Après une longue migration, on refait un duo
Pour fabriquer ensemble un joli nid d’amour
Je ne suis pas une prédatrice, on me dit jolie et attachante
Les humains me tuent inconsciemment avec leurs lignes électriques
Qui serpentent dans les vallons, ballons, chemins et sentes
Pour allumer les lampes scintillantes dans la nuit magique
Certains racontent des histoires aux petits enfants
Ils disent que les garçons naissent dans les choux
Pour d’autres, la rose est pour les filles un supplément
Moi, je livre simplement la commande aux époux
On m’appelle jolie cigogne
Je travaille âprement et sans vergogne
Pour perpétuer la famille des échassiers
Qui partiront en février avec les gelées
Je claquette avec mes copines pour communiquer
Mon son donne la préférence à mon mâle
Qui vient me rejoindre à la Saint Valentin sans hésiter
Mettre fin à la longue période hivernale
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Par hellonana le 16 Février 2016 à 14:33
Diane poésie par Mihai Eminescu
Que fais tu où la lune verse
Des rayons sur l'onde tremblante
Là-bas où les oiseaux sans cesse
Relancent leurs voix murmurantes?
Entends-tu les feuilles par là
Reprenant l'écho des baisers,
Le tumulte des doux ébats
A l'ombre lourde des forêts?
Dans ce miroir toujours mouvant
Veux-tu saisir l'étrange jeu,
L'eau qui bouge éternellement
Devant tes immobiles yeux?
La sève du printemps inonde
Les bois, ranimant chaque son,
Mais ta pensée est vagabonde,
Tout comme celle d'Endymion.
Pourquoi veux-tu seul écouter
Dans la source la symphonie?
Entendre les feuilles sonner,
T'endormir sur le vert tapis?
Et que par la rare lumière,
Dans les froids,
les ombres molles
Un fée surgisse altière,
Aux beaux grands yeux, aux nues épaules?
Ses blanches mains de neige pure
Écartent les branches devant
Un corps lancé, de belle allure,
Un clair visage si charmant.
Un arc d'or à l'épaule fière,
Ainsi s-en va-t-elle à la chasse
Marchant sur les feuilles à terre,
Ne laisse qu'une faible trace.
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Par hellonana le 11 Février 2016 à 14:54
UN RAYON DE SOLEIL
A déposé du miel Sur mes yeux
Qui se sont ouverts joyeux
Ils ont dit à mon coeur
Réjouit toi la vie est belle vois
Allez lèves toi
Pas à pas apprête toi
A savourer ce bonheur rare
De savoir que la vie bat là
Fais le,après il sera trop tard
Et que ce moment que tu vis
Est précieux unique
Oui goûte cette joie
Que le soleil si fantastique
Soit satisfait
De t'avoir enveloppé
Et réussi l'exploit de te communiquer
Cette faculté d ' irradier
De propager le bonheur
Sois ce petit astre joyeux
Qui sait faire des heureux
Ce qu' on donne de soi
Sans que Ce Soit convenu
A encore plus de prix
On en ressort épanoui
Ce don de l'avoir transmis
La vie c'est cela
Chaque jour renouvelle ce constat
Meilleur aujourd'hui Qu' hier
Et moins que demain encore...
S.COUDERT
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Par hellonana le 19 Janvier 2016 à 13:44
Devant le destin, tout est vain!
Les légumes
Une blonde laitue, dans un jardin coquet, rêvait....
Vint à passer... un navet
Qui tendrement élu, par la verte laitue,
Tenta de lui conter fleurette.
"Vous n'y pensez pas dit-elle, passez votre chemin...
Je ne suis pas votre destin!
Escortez un canard, courez vers les juliennes, espérez un potage, cela est de votre âge.
Ou alors sanctionnez quelque film mal fait!
Mais ne restez pas là planté comme un poireau, à faire le beau!
Permettez, dit le damoiseau, que je m'insurge...
Car pour penser ainsi, il faut être courge
ou bien blette dont on mange le pied et on coupe la tête.
Me préféreriez-vous un pauvre cornichon?
Ou alors un oignon, qui pour parler d'amour vous ferait pleurer tout le jour?
Ou bien un pissenlit, qui, dans le noir des nuits, souillerait votre lit?
Auriez-vous ma belle un petit pois dans la cervelle?
Vous qui n'avez pas un radis
Je suis pour vous le beau parti!
Ils furent cueillis ce clair matin, par la main de la jardinière.
Dieu, que la vie est légère....
Ils finirent, je crois,
Sur la table d'un roi!
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Par hellonana le 18 Janvier 2016 à 14:46
A LA GLOIRE DU BEAUJOLAIS NOUVEAU de
R.MAUGER
KAUFMAN
Les fruits mûrs tomberont coupés d'un geste agile
Dans les "jar-lots" de bois bien propres au terroir
Les grains s’écraseront sous le choc du pressoir
Et le sang jaillira dans les cuves d'argile
Le jus fermentant dans l'ombre du tonneau
Dans son déchaînement bouillonnera de rage
Dansera, bondira, mènera grand tapage
Forgeant dans ses clameurs, l'âme du vin nouveau !...
Il a tous les reflets d'une naissa,te aurore
Le discret velouté des trèfles incarnats
Le rire du soleil l'irise de grenats
Quand dans le verre il roule en un glouglou sonore.
Il est toute allégresse, il est toute fraîcheur
La pivoine, l'iris, et la rose mourante
La pêche,l'abricot, la groseille odorante
Se fondent pour créer sa typique saveur.
Il se rit des flacons habillés de poussière
Des sommeils prolongés dans la nuit d'un caveau
C'est un vin jeune et franc, gardant, tel un joyau
La sève des sarments et les sucs de la terre.
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Par hellonana le 27 Décembre 2015 à 17:52
Ne vous ai-je pas ouvert mon ventre pour répondre à vos besoins ?
Si je disparaissais où pourriez vous planter vos arbres ?
Si je retirais mes eaux que pourriez-vous boire ?
Si je voilais toutes mes beautés, que pourriez-vous voir ?
Quand vous suffoquer, je vous aère.
Je me laisse me labourer et vous me goudronnez.
Je me laisse vendanger et vous me nucléarisez !!!!
La planète est malade.
Son front bouillonne de fièvre
Et laisse fondre sa calotte glacière.
Elle convulse en tremblements de terre…
Elle transpire en inondations
Et vomit en tsunamis.
Elle fait des éruptions violentes,
Mais ces boutons à elle sont des volcans.
Elle tousse et crache des eaux putrides,
Sa respiration est chaotique,
Elle s’essouffle en rafales et en tornades.
Elle n’a que ses yeux pour pleurer,
Et ses larmes coulent dans les tempêtes.
La planète est malade,
Elle a chopé un sacré virus : l’humanité.
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Par hellonana le 27 Décembre 2015 à 17:47
J’ai suivi tes pas dans le jardin
Qu’embaume l’odeur exquise du jasmin,
A travers les allées jusqu’à l’étang,
Où l’ombre des arbres s’étend.
Accueillante, elle invite au repos
Bercé par le doux clapotis de l’eau.
Dans le bassin, des cygnes élégants
Glissent sur l’onde, indifférents
Laissant dans leurs sillages
Les remous de leur passage.
Des grenouillent se prélassent
Sur leurs nénuphars et coassent.
Au bord de l’eau, les saules penchés
Et toutes chevelures déliées
Cherchent leur reflet.
Là assise à tes côtés,
Sous les branches du saule,
Doucement, j’ai posé ma tête sur ton épaule.
Fatinou
*
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Par hellonana le 27 Décembre 2015 à 15:49
Habillé du vert des jeunes pousses de printemps,
Dame nature se maquille que très légèrement,
Préférant très largement se costumer
En robe des champs.
Elle porte sur sa terre,
Ce que les hommes lui ont semées,
Se rafraichi de l'eau des torrents.
Se n'est pas les vacances pour elle,
Elle déborde de vies, de couleurs et de chants.
Belle dame nature, que je t'aime !
Hellonana
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